vendredi 25 avril 2008

Au commencement : le Verbe

Attendre - comme un arbre au bord des eaux
que du vertigineux mouvement croisse et monte
par les canaux secrets un siècle de repos
dominateur des vents que le bras calme affronte

Attendre- comme l'arbre en mille ans les linceuld
des hivers ou les fleurs toujours inattendues
ou comme torche enfin par l'orage tendue
la foudre châtiment de l'orgueil d'être seul

Dormir- toute la nuit des pierres sur le front

comme fonce le flot sous les arches d'un pont
Rêver_ éclairs perdus à tâtons vers les cibles
commencements de soi fontaines du possible

Agir- sauter d'un bond dans le camp des vainqueurs
les éléments, brûler de tous les feux qui passent
et prenant le flambeau des mains du grand voleur
forcer le cours du temps ramer contre l'espace...

Mais le verbe le vrai n'est pas encor trouvé
pour défoncer la porte où je l'entends qui gronde
et frappe, le terrible inconnu de ce monde,
- La clé du roi, le mot des derniers conjurés.

3 commentaires:

Jean a dit…

"...Mais le verbe le vrai n'est pas encor trouvé...."

C'est bien là l'essentiel .
Mais qui s'en préocupe ?

Anonyme a dit…

crépuscule
aux crêtes de feu
le chant du coq
couche ses ruines
entre les bras du Verbe
sombre peu à peu
je renais

..."le terrible inconnu de ce monde"
c’est beau Alice, merci

Anonyme a dit…

Jean , c'est une bonne nouvelle, ainsi les poètes continueront à écrire pour le chercher!

Johal les étoiles se nourissent
de la chair des poètes, l'inconnu est secret.

A bientôt