lundi 28 avril 2008

Le coeur incirconcis.

Quand un mot n'est qu'un île encerclée d'air, comme ces cailloux d'enfance d'où s'écarte la nuit, quelle autre trouver là qu'une pauvre âme blottie autant sur un gravier que sur d'immenses tours ?
C'est comme ensomeiller sa peur à chaque station parlée , chacune pour bâtir , sculpter à des buées de bouche sa préférence.
Ah ces âmes mises en ordre, à la façon des os rangés sous le linceul d'un dictionnaire.
Mais plus qu'une pose de florilège s'avance notre commun, comme une remue de mer sous d'innombrables draps:
L'unie sintaxe de même souffle où se-fait -et-défait le nid de soi.

Patrick Guyon / Le livre de la sortie du jour.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Déjà le titre est magique , comme une phrase qui marche sur la pointe des pieds , pour avancer dans le noir , à la recherche du Verbe qui sait ? Bonne fin de journée ::)

Anonyme a dit…

une mise en mots et l'Univers naît ou meurt. Les mots et leurs paniers d'invisibles toujours sur le chemin.
Merci Alice pour ce texte dense...

Alice a dit…

Alors , partons chercher ce verbe Pierdelune, où se cache t-il ?

Johal , le souffle de la terre indivisible , chaque point de l'espace se construit un lendemain, le néant plus tard !

Merci de vos passages