jeudi 15 mai 2008

Retouche

En ce matin de temps clos, regarde
la beauté des choses à dire
révélée en éclats discontinus
le désordre s'est fait nu
aléatoire est le regard
sous l'empressement d'un sentiment

Regarde, sous les lambeaux de silence
après la froide écume
les vengeances de saison
dressées sur une table farouche
les feux qui voguent
sans empressement
d'une syllabe un écart
sur la flamme invisible
porteuse d'un accent d'outre-vent
la grammaire d'une vague
et son usage particulier
l'émotion d'une voûte sonore
comme preuve irréfutable
entrelacée d'aurore.

Invente la vision d'un histoire
brûlante de sel
un aveu
sous l'évidence vide
perceptible
de ce chemin inquiet
Qui prend le large

Il est des lieux secrets
fragiles
une lame au bord de l'âme
au chevet d'un voyage
en dune de verre

Et l'aube chavire sur
un mirage
Allégorie imprimée
en immortelle pensée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'aimerai tant que vous m'appreniez la "grammaire d'une vague" ; vos mots nous font voilier, et nous portent comme un doux voyage.
Merci

Anonyme a dit…

Ah le langage de l'océan , comme j'aimerais le connaître aussi!
A bientôt